Les gratte-ciel à perte de vue, le bruit de la foule cherchant en vain à trouver un taxi disponible aux heures de pointes, l'odeur du café matinal dans les rues, le bruit des talons claquant dans les boutiques de times square, la masse de touristes prenant en photo chaque recoin de la ville, les pickpockets essayant désespérément de vous voler votre portefeuille ou encore les lycéens en uniforme traînant sur les bancs de central park. pas de doute, vous êtes bien à la grosse pomme. Fondée en 1754, l’université Columbia est l'un des plus anciens établissements d’enseignement supérieur aux États-Unis et elle fait partie du groupe des huit prestigieuses universités de l'Ivy League. Lire la suite
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 Une longue et douloureuse histoire

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MessageSujet: Une longue et douloureuse histoire   Une longue et douloureuse histoire EmptyJeu 8 Avr - 0:43



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La ruelle était complètement déserte. Voilà maintenant deux heures que rien n'avait bougé ici. La nuit était tombé depuis peu et pas un chat n'avait sorti son nez après ça. Le quartier de la Playa était très animé en journée mais s'avérait l'être moins la nuit. Oui, on pouvait voir quelques gens traîner sur la plage la nuit mais les voitures étaient plus rares et la musique presque absente. Quelques villas organisaient des fêtes mais l'ambiance était assez contenue. La villa du RS ou la villa du joueur de Football étaient les plus animées. Pourtant, beaucoup de personnalités habitaient là. Cependant, le quartier restait un endroit très charmant. La plage donnait beaucoup de charme, l'eau était magnifique et les rues piétonnes grouillaient de monde sous un soleil extrêmement flash. Aussi un des meilleurs endroits pour y faire de grandes rencontres. Sans même compter les gens qui habitaient là, les plages étaient recouvertes des plus jolies filles et des plus beaux mecs de la ville. Mais là ou ça devenait plus intéressant c'était quand on s'intéressait aux gens qui justement habitaient là. Oui, cette histoire est surtout centrée sur cet appartement que partageaient deux jeunes femmes. Un loft des plus charmants habité par deux filles des plus charmantes. Intéressons nous plus particulièrement à l'une des deux. Celle qui est vraiment concernée par cette histoire. Cette jeune femme n'avait aucune idée de ce qui allait bientôt arriver, elle n'avait aucune idée de ce à quoi elle allait bientôt faire face. Et ce qui est sûr c'est qu'elle aurait sûrement aimé le savoir. Mais l'événement qui était sur le point de se produire n'aurait sûrement pas été le même si elle avait été au courant. Pas du tout le même.

Si on observait bien cette ruelle, on pouvait en fait voir quelque chose qui avait bougé. Une voiture y était garée depuis un bon moment maintenant. Elle n'avait pas bougé. Mais l'homme à l'intérieur n'avait pas arrêté. C'était un magnifique Bugatti Veyron noire avec des tours de vitres et une calandre en argent brillant ( Waw ? ). Le moteur était coupé et les vitres teintées remontées, à l'intérieur, le noir avait envahi la voiture sauf dans le champs d'action du rayon lumineux que projetait l'écran tactile du tableau de bord. Vrai bijou de la technologie, celui-ci était en mode télévision et affichait silencieusement CNN. Les images défilaient, illuminant par période l'intérieur de la voiture. L'homme était assis à la place conducteur, ses mains tremblaient de temps à autre et sa tête était maintenant contre le dossier en venant parfois chercher ses mains pour se frotter les yeux. Il appuya sur l'écran tactile et l'éteint. La ruelle dans laquelle se trouvait la voiture était à trois rues de l'appartement des deux jeunes filles. Le moteur se mit en marche et la voiture sortit de la ruelle dans laquelle elle avait pendant un moment était arrêtée. Elle arriva avec le lourd bruit du moteur très puissant qu'elle avait sous le capot dans la rue de l'appartement. Une fois de plus la voiture s'arrêta, mais cette fois, l'homme en sortit directement, fermant la porte derrière lui et laissant la voiture émettre le son de signalement qu'elle était désormais verrouillée. Il avança jusqu'à l'entrée de l'immeuble et entra.

Alex n'avait pas mit les pieds dans cet immeuble depuis maintenant un long moment. Le premier sentiment qu'il ressenti en y entrant était le plus fort. C'était tout simplement tellement étrange de revenir ici après tout ce qu'il avait vécu. Il s'arrêta à l'étage qui l'intéressait et attendit un peu, juste sur la dernière marche des escaliers. Il était toujours retourné. Allait-il vraiment la revoir ? Allait-il vraiment revoir la femme à laquelle il n'avait cessé de penser pendant autour d'un mois ? La situation dans laquelle il était en donnait l'impression. Après ce qui s'était passé dans sa vie depuis qu'il avait du partir de Los Angeles, revoir Mayra était la première chose qu'il voulait faire. Mais il savait que quelque chose n'irait pas. Non, il savait très bien ce qui n'allait pas. Il n'avait pas parlé à Mayra pendant un mois et il osait espérer qu'elle lui reparlerait comme si de rien était alors qu'il avait été son petit ami avant ça ? Non, il savait très bien que Mayra devait le haïr du plus profond de son âme, qu'elle devait espérer le voir pourrir au fond d'une cave pour ne plus avoir donné un seul signalement de lui depuis un simple SMS disant qu'il devait partir. Mais il y avait une explication à tout ça. Une vraie histoire était derrière ces mystérieux faits qui l'avaient fait disparaître. Jamais au monde il n'avait voulu faire autant de mal à Mayra, si, bien sûr, il lui avait fait du mal. Oui, il avait aussi envisager l'hypothèse qu'il n'avait pas été autant pour elle qu'elle ne l'avait été pour lui et qu'elle ne le regrette que très peu. Après tout, elle aurait pu tout simplement l'oublier, rapidement et le remplacer par un autre sûrement meilleur. Parce qu'il devait y avoir de biens meilleurs hommes à l'extérieur et pourtant, pour Alex, il n'y avait pas de meilleure femme qu'elle.

Il avança donc vers la porte de la femme qu'il aimait et attendit encore un peu devant. Finalement, après une très grande inspiration, il frappa à la porte, trois coups. Il attendait devant la porte, le mains un peu tremblantes mais se tenait droit. Son allure était vraiment désastreuse. Il avait maintenant les cheveux courts, de la barbe qui avait poussé autour de sa bouche. Il avait des traces de blessures sur le visage, une qui partait du dessus du sourcil droit et qui descendait jusqu'en dessous de l'oeil, une autre sur le côté gauche du menton, puis une dernière sur la joue gauche. Il ne portait qu'un T-shirt ce qui laissait découvrir d'autres traces de blessures sur ses bras. Il était face à la porte. Il passa une main sur son crâne presque chauve quand la porte s'ouvrit. Il replaça son imposant bras le long de son corps à la fois gêné et soulagé. Il avait enfin réussi à ouvrir cette porte qui s'était fermée un mois au par avant. Les remords commençaient maintenant à l'envahir, se battant avec la honte pour ensevelir tout l'esprit d'Alex.

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MessageSujet: Re: Une longue et douloureuse histoire   Une longue et douloureuse histoire EmptyJeu 8 Avr - 1:22


xXx


Fin de soirée. J’avais eu beaucoup à gérer à l’agence et je devais avouer que je n’étais pas mécontente de pouvoir rentrer chez moi. Oui oui j’étais aussi capable d’être fatiguée de temps en temps et là c’était le cas. Je ne devais pas aller travailler au Coyott et j’en étais bien heureuse car j’avais encore deux séances photo à regarder pour pouvoir faire un second tri, corriger les erreurs et pouvoir ensuite les rendre à Monroe pour qu’il me donne son avis et qu’on les donne ensuite au client. Sachant qu’il serait pas mal que je finisse de refaire son planning car c’était encore pif, paf ou pouf -nos trois bimbos qu’il aimait tant- qui avaient eu la débilité de vouloir l’avancer en faisant cela… Sauf que Monroe avait ses habitudes et qu’il ne captait JAMAIS ce genre de planning donc j’étais bonne pour tout recommencer si je voulais bien qu’il comprenne tous les rendez-vous qu’il avait dans la semaine… sachant que ce n’était pas forcément pour cela qu’il allait y aller car il pouvait vraiment être buté parfois. On se demandait bien pourquoi j’avais accepté de devenir son assistante tiens ! Oui oui fallait bien que je râle un peu car, sinon, j’étais super heureuse et fière de pouvoir travailler autant que cela. Je commençais à faire connaitre un peu mon nom et ça me plaisait. Avec Monroe on fonctionnait en tandem et même s’il n’était pas le plus doué pour l’organisation, son caractère avait le don de me calmer et de me poser donc cela me permettait de bien avancer dans tout ce que je faisais. Il était réellement devenu un ami et ça me faisait du bien d’avoir une relation aussi importante avec lui. On avait trouvé un bon équilibre qui était en tout point parfait pour moi.

Je rentrais donc vers mon appartement avant de sentir mon portable vibrer aussi je le récupérais pour entendre la douce voix de Loreleï qui m’expliquait qu’elle avait encore deux chapitres à finir aussi elle ne passerait certainement pas comme elle avait prévu. Pas de soucis pour moi et je lui rappelais qu’elle avait les clés de l’appartement de toute façon donc elle pouvait arriver au milieu de la nuit que ce ne serait pas un souci pour moi. Il suffisait juste qu’elle me réveille en venant se coucher et tout irait bien. Son rire me fit afficher un petit sourire à mon tour alors que je raccrochais en me marrant. Ce que j’aimais ce genre de relation pas prise de tête. Enfin… Si on pouvait dire cela comme ça car c’était peut être un peu plus compliqué que ça Loreleï et moi mais disons que, quand on était seule toutes les deux, notre amitié se transformait toujours légèrement avant de changer quand on trouvait quelqu’un. Pas de prise de tête et une relation peut être un peu trop fusionnelle mais c’était aussi elle qui m’avait permis de souffler après Alex. Avec Max bien entendu mais ce n’était pas la même chose. Heureusement qu’elles avaient été là toutes les deux sinon j’aurais été capable de tuer quelqu’un. S’attacher autant pour me faire plaquer lamentablement… Ptin de mec !!!!!

Une fois la porte de mon appartement passé, je posais mes affaires sur mon bureau avant de partir prendre une bonne douche. 1o minutes plus tard j’en ressortais pour aller passer quelque chose dans lequel je serais à l’aise soit un boxer un léger haut xxx. J’allais ensuite me faire un truc tout prêt avant de me poser sur le canapé et de commencer à travailler les photos qui étaient sur mon portable et que je devais absolument rendre le lendemain. Les heures passèrent sans que je n’y fasse vraiment attention avant qu’un moteur de voiture me fasse tout de suite relever la tête de mon portable. Mon cœur venait de rater un battement de cœur enfin et je me massais les tempes tranquillement en soupirant.
    « Ptin ça me gonfle de réagir encore comme ça !! »
Il était PAR-TI alors pourquoi est-ce que je réagissais comme ça à chaque fois qu’une grosse voiture passait près de moi ? Non je ne me lèverais pas pour aller voir à la fenêtre car ce n’était pas lui donc pas la peine de me prendre la tête et pas la peine de commencer à imaginer. Je posais mon portable avant de partir dans la cuisine pour pouvoir récupérer une canette de coca et je revins sur le canapé en ayant totalement décompressée. Je repris donc mon portable sur mes genoux. Je ne savais pas à quelle heure Max était censée rentrer d’ailleurs…. Elle m’avait pas envoyé de sms pour me dire mais bon, je n’étais pas sa mère donc elle avait surement une très bonne raison donc j’allais entendre encore une demi-heure avant d’envoyer un message… Je me replongeais dans mon boulot quand on frappa à ma porte. O.O…. Je fronçais les sourcils en me demandant qui pouvait bien frapper. Max aurait oublié ses clés ??? C’était encore possible ça aussi je ne prie pas la peine de passer quelque chose que j’allais ouvrir la porte avant de bloquer.

Mon regard se fit noir tout de suite quand il se posa sur Alex qui était en face de moi et mon premier réflexe fut de refermer la porte avant de m’appuyer dessus. Non… Il ne pouvait pas être revenu… Ce n’était pas possible. Pourquoi revenir maintenant ???? Et pourquoi était-il dans cet état ? Que lui était-il arrivé ??? Je m’engueulais de m’inquiéter avant de me dire que je n’avais jamais eu peur devant quoi que ce soit alors ce n’était certainement pas aujourd’hui que cela allait commencer ! Je devais l’affronter pour que tout ceci soit terminé et lui dire ce que j’avais sur le cœur. Je me redressais donc et ouvrais de nouveau la porte pour le regarder alors qu’il allait surement frappé. Mon second réflexe ? Je lui collais une magnifique gifle.
    « Comment OSES tu te représenter devant moi ? Tu veux quoi ? Voir si tu m’as fait du mal ? Tu veux vraiment le vérifier au risque que je n’arrange pas ton état ?? »



xXx
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MessageSujet: Re: Une longue et douloureuse histoire   Une longue et douloureuse histoire EmptyVen 9 Avr - 21:09



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La première chose qui apparut face à l'homme lui retourna toutes les idées dans tous les sens mais encore plus, il sentit un nœud se resserrer dans son estomac. Son cœur commençait à palpiter. Il venait de voir le visage de Mayra en réalité pour la première fois depuis près d'un mois. Près d'UN MOIS. C'était la plus longue durée qui les avait séparé depuis qu'ils se connaissaient. C'était tout de même quelque chose d'assez spécial que de la revoir. Mais hélas, comme il s'était dit que ça arriverait il ne fut même pas surpris de voir ça, encore moins surpris que de voir Mayra tout court, la porte se referma illico. Avec un vent d'air qui lui balaya le visage, il vit la porte qu'il venait de toucher quelques secondes avant se refermer violemment. Il entendit un bruit derrière et comprit que Mayra s'y était adossé. C'était le reflex quand on voyait quelque chose de surprenant derrière sa porte : on la refermait tout de suite et s'y appuyait sur le dos. Alex parut déçu. Il regarda le sol la mine un peu désolée. Dans sa tête, les choses ne devaient pas se passer pareil, Mayra se serait énervée contre lui de tout son cœur, il lui aurait dit à quel point il était profondément désolé, elle l'aurait fait entré pour qu'il puisse raconter toute cette horrible histoire qui le hanterait sûrement pendant longtemps (encore plus longtemps si par dessus ça il perdait tout contact avec Mayra, de façon définitive). Mais non, ce n'était pas comme ça que ça s'était passé et c'est ça qui lui donnait cet air. Il avait l'impression d'avoir tout ce chemin, d'avoir traversé toutes ces épreuves pour rien. Comme si tous les sacrifices qu'il avait du faire pendant ce dernier mois n'avait servi au final qu'à perdre ce qu'il avait toujours voulu protéger.

Il commença à lever le poing pour frapper de nouveau, la tête toujours baissée. Mais soudain, la porte s'ouvrit de nouveau. Il n'avait pas bougé, hormis sa tête qui était inclinée en direction du sol. Il releva le regard face à lui mais même s'il fut rapide pour reposer son regard sur Mayra, il n'eut pas le temps de voir ce qui venait. La main de Mayra venait d'arriver à grande vitesse en direction de sa joue, celle qui n'était pas tout à fait blesser. Il se disait après que même s'il l'avait vu arriver avant, il n'aurait pas essayé de l'éviter. Non, il méritait probablement ce geste, et d'ailleurs il méritait sûrement beaucoup plus de la part de la jeune femme, mais elle aurait bien le temps de le faire souffrir après, d'abord, il devait trouver le moyen de lui expliquer ce qui s'était passé, mais il n'avait pas l'impression que ce moment là était sur le point d'arriver. La gifle ne lui fit que très faiblement mal. Mayra savait cogner lorsqu'elle était énervée, elle était une fille pleine d'énergie et de vivacité et avait donc les capacités d'envoyer une sacrée droite à quelqu'un, mais ce n'était pas non plus aussi fort que tout ce qu'il avait prit dans la figure pendant sa vie. Non, au contraire, lui qui s'était entraîné à la boxe dans la rue avec ses amis de son gang, lui qui avait participé à de nombreuses bagarres, lui qui avait passé un mois à en chier physiquement (ce qui était visible sur son visage), il ne se ferait pas trop mal avec la main d'une jeune femme.

Cependant, dans le fond, cette gifle apportait une certaine douleur. Pas une douleur physique mais une douleur morale. Oui, le fait qu'elle veuille le gifler symbolisait qu'elle lui en voulait encore. Bien sûr c'était normal mais il s'était aussi dit qu'après le temps qu'elle avait passé avec lui, elle le connaîtrait assez pour savoir que s'il avait disparu comme ça, comme si de rien était, ce n'était pas par sa propre volonté. Elle aurait pu comprendre qu'il avait eut un problème, mais il semblait que non, il semblait qu'elle lui en voulait, comme s'il était volontairement parti. Ce qu'elle allait dire après le confirmait.

Comment oses-tu te représenter devant moi !? Tu veux quoi !? Voir si tu m’as fait du mal ? Tu veux vraiment le vérifier au risque que je n’arrange pas ton état !?


Alex commença à réfléchir à 300 km/h pour trouver quelque chose qu'il pourrait dire sans aggraver la mauvaise situation dans laquelle il s'était déjà mise mais ne trouva pas. Il ouvrit la bouche sans savoir encore ce qu'il allait dire. Ce n'était pas une bonne idée mais il devait dire quelque chose avant que Mayra ne s'énerve encore plus. Après tout ce qui s'était passé, il voulait tout faire pour ne pas la mettre encore plus en colère. Bien sûr, la voir dans cet état prouvait que pour l'instant c'était pas tellement réussi.

Mayra je...

Oui, c'était ce genre de choses qui arrivaient quand on n'avait rien à dire et qu'on ouvrait la bouche quand même. On était obligé d'hésiter sur ce qu'on allait dire et au final ne prononcer qu'une ou deux syllabes pour terminer dans le vide. Alex ferma les yeux en prenant une grande inspiration. Arriva alors quelque chose qu'il ne souhaitait pas. Il se rendit compte que ses yeux commençait très doucement à se mouiller. Il avait vu de grandes horreurs dans sa vie et n'avait jamais versé une larme, maintenant, il était face à la femme qu'il aimait, et ses yeux tournaient au rouge. Enfin, c'était bien beau ça mais il ne savait toujours pas quoi dire. Il prit une nouvelle inspiration et cette fois, il parla.

Mayra je sais que tout ce que je vais te dire ne va sûrement jamais retirer toute la haine que tu as probablement pour moi et hélas, je comprends. Mais je vais être égoïste et te demander quelque chose. Laisse moi juste t'expliquer tout ce qui s'est passé depuis ce dernier mois, laisse moi te raconter pourquoi j'ai du tant te faire souffrir alors que jamais, JAMAIS, je n'en avais eu l'intention. S'il te plaît Mayra, écoute moi. Je ne pourrais jamais repartir sans t'avoir raconter, sans avoir vidé mon esprit de ce poids, sans que tu saches la vérité. Après, si tu ne veux pas me pardonner, si tu ne veux plus de moi dans ta vie ou si veux me frapper de toute tes forces même, d'accord. Puis je partirais et tu ne me reverras jamais, mais accorde moi cette fois là.

Sa voix tomba doucement dans le silence. Il ne savait quoi dire. Les mots qu'ils venaient de dire expliquait clairement ses intentions. Après, c'était son visage qui parlait. Il avait la mine la plus désespéré qu'il n'avait jamais eut et pour sûr Mayra ne l'avait jamais vu dans cet état. Il espérait qu'elle serait au moins prise de pitié pour l'écouter. Il n'avait absolument aucune idée de ce qui allait arriver maintenant et n'avait aucun contrôle sur la situation. Il n'aimait pas ça mais n'avait pas la choix. Il chuchota une dernière fois, les yeux rouges, alors qu'elle n'avait pas encore répondu.

Mayra...

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MessageSujet: Re: Une longue et douloureuse histoire   Une longue et douloureuse histoire EmptyDim 11 Avr - 21:12


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Appuyée contre la porte, je me massais les tempes tout en essayant de faire le point sur ce qui était en train de se passer. Derrière moi, à juste quelques centimètres de mon corps, se trouvait mon ex. Mon ex qui m’avait envoyé un sms un mois plus tôt pour me dire qu’il « partait ». Voilà. Un « Je pars » et puis plus rien et, aujourd’hui, me rendant compte que ce n’était mon imagination qui m’avait joué des tours quelques minutes auparavant quand j’avais entendu la voiture arriver, je me retrouvais de nouveau face à lui. Je devais avouer que j’avais imaginé cette scène pendant de nombreux jours en me faisant plusieurs scénarios. Soit je le massacrais et le laissais mourant sur le sol, soit je me contentais juste de lui mettre une grosse claque morale histoire de bien lui faire aussi mal qu’il m’avait fait mal… Soit je l’embrassais passionnément en oubliant tout ce qui s’était passé mais il ne fallait pas rêver, la dernière solution je l’avais imaginé pendant les rares jours où je m’étais dit que c’était une blague car il ne pouvait pas partir. Je n’avais jamais aimé quelqu’un autant qu’Alex et il se barrait tout simplement. Depuis quand on me laissait MOI ? Depuis quand on marchait et on écrasait l’amour que j’étais capable de donner ?? Comment pouvait-il me quitter ? Alors je m’étais dit que si c’était juste un truc idiot et qu’il revenait deux jours plus tard, je pourrais pardonner mais là nous étions plus de 28 jours après cette décision et j’avais eu le temps de pleurer, de digérer et de prendre sur moi. Aujourd’hui je gérais plus de choses que je n’en avais jamais gérées et il était clair que je n’avais plus envie de penser à lui. Alors pourquoi décidait-il de revenir soudainement ???

Je n’avais pas envie de ne pas comprendre ce qui s’était passé aussi je prie sur moi et je rouvris la porte. Il était abimé mais, franchement, je m’en moquais pour l’instant aussi ma seconde réaction fut de lui coller une baffe. J’en avais besoin. J’étais nerveuse, j’étais impulsive et j’avais besoin de cela pour évacuer ce que j’avais sur le cœur pour l’instant. Oui je lui en voulais. Non je n’avais pas oublié. Ce n’était pas parce que, LUI, il m’avait oublié pendant un mois et qu’il avait pensé que tout se passerait bien que, MOI, j’avais décidé de lui faciliter les choses. Et puis j’en avais rêvé de cette claque. Pendant de longues heures… U.U J’avais rêvé du bruit qu’elle ferait mais aussi de tout cela engendrerait car je ne savais pas comment Alex y réagirait et je savais aussi qu’il aurait surement pu l’éviter. Satisfaite d’avoir au moins pu lui coller cette gifle, je croisais mes bras sur ma poitrine sans bouger, l’air noir. Ohhh je ne comptais pas lui faire le plaisir de lui montrer la moindre émotion à part la colère aussi je restais sans bouger jusqu’à ce qu’un voisin ouvre légèrement la porte de chez lui pour regarder ce qui venait de se passait. Je n’avais pas crié délicatement aussi allait-il dire quelque chose mais, vu mon air, il se contenta de soupirer quand même mais ne préféra rien dire. Cela me permit de réaliser que je n’avais pas à régler mes soucis devant les voisins en effet. Je n’étais plus au campus où tout se savait et où on faisait tous pareil. C’était un fait.
    « Mayra je... »
    «Rentres. »
Me contentais je de prononcer. Je me décalais de la porte pour la laisser entrer avant de refermer derrière lui. La pièce principale chez nous était le salon/salle à manger aussi je me contentais de m’appuyer contre la table sans le quitter des yeux. Il avait quelque chose à cracher apparemment donc autant qu’il se lance. Je fus étonnée de voir l’état dans lequel il se mettait mais je prie sur moi pour ne pas bouger. Non je n’étais pas triste moi. J’avais eu le temps de pleurer et même s’il était clair que ce n’était pas vraiment mon genre et que cela n’avait pas duré des jours, mes larmes étaient sèches maintenant. Bel et bien sèches. Je restais donc immobile en attendant qu’il crache le morceau, la comédie avait largement assez duré.
    « Mayra je sais que tout ce que je vais te dire ne va sûrement jamais retirer toute la haine que tu as probablement pour moi et hélas, je comprends. Mais je vais être égoïste et te demander quelque chose. Laisse-moi juste t'expliquer tout ce qui s'est passé depuis ce dernier mois, laisse-moi te raconter pourquoi j'ai dû tant te faire souffrir alors que jamais, JAMAIS, je n'en avais eu l'intention. S'il te plaît Mayra, écoute-moi. Je ne pourrais jamais repartir sans t'avoir raconté, sans avoir vidé mon esprit de ce poids, sans que tu saches la vérité. Après, si tu ne veux pas me pardonner, si tu ne veux plus de moi dans ta vie ou si veux me frapper de toute tes forces même, d'accord. Puis je partirais et tu ne me reverras jamais, mais accorde moi cette fois-là. »
    « Tu as raison tu es égoïste Alex. Si tu m’avais vraiment aimé tu serais venu me parler de tes soucis au lieu de partir et de m’envoyer un sms. Aujourd’hui tu viens me raconter tout ça juste histoire de soulager ta conscience, y’a rien de plus... Que veux-tu que cela me fasse maintenant ? Tu m’as quitté, tu m’as fait souffrir et je ne vois pas vraiment ce que ça pourrait changer. »
Je n’en étais plus à avoir envie de le haïr toute ma vie ou autre mais j’avais envie qu’il me foute la paix en fait. Maintenant que la tension était redescendue et que j’avais fait la seule chose que je m’étais promis de faire même si je le recroisais dans 25 ans, toute la tension retombait et j’étais plus lassée qu’autre chose. Je n’avais pas envie de jouer les psy a deux balles…
    « Mayra…. »
    « Allez, vas-y, craches le morceau. S’il faut ça pour que tu me foutes la paix. »
Je prie le temps de refermer mon mac qui était sur la table basse un peu plus loin histoire de ne pas perdre ce sur quoi je travaillais et je récupérais la canette de coca que j’avais pris quelques heures auparavant histoire de la finir. Je revins me mettre face à Alex histoire d’écouter la super histoire qu’il allait m’expliquer. Oui je n’avais jamais jugé son histoire de base et le fait qu’il ait déconné en faisant de la prison et en faisant des courses de voiture mais je sentais que quoique soit cette histoire, ce qui allait surtout me fatiguer était qu’il soit partit au lieu de partager mais bon …

xXx
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MessageSujet: Re: Une longue et douloureuse histoire   Une longue et douloureuse histoire EmptyLun 12 Avr - 22:32


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Si Alex avait été sûr d'une chose avant d'aller jusqu'à cette porte pour retrouver Mayra, c'est qu'il savait qu'elle serait en colère. Il estimait avoir passé assez de temps avec elle pour pouvoir un peu anticiper sa réaction. Il avait cherché une solution en retournant le problème dans tous les sens, il n'y avait aucun moyen pour que Mayra ne soit plus en colère contre lui facilement et rapidement. Mais cependant, il ne s'attendait pas à quelque chose comme ça. Oui, outre le fait qu'elle lui ai collé une gifle dont il se souviendrait toujours par toute la valeur qu'elle avait, Mayra ne laissait passer aucune expression de visage qui montrait un tout petit brin de sentiment qui pourrait se rapprocher de la pitié, de la tristesse, du regret ou un autre similaire. Elle n'affichait que la colère. Alex le voyait bien, et c'est là qu'il comprit que de toute façon, la partie devait probablement être joué, et qu'il ne pourrait rien changer à la décision de Mayra. C'était d'ailleurs ça qui lui donnait ces remontées d'émotions, mais que pouvait-il y faire ? Il avait fait quelque chose, elle n'avait pas aimé, voilà tout, les jeux étaient joué, il n'avait plus les cartes en mains, la balle n'était plus dans son camp. Il avait clairement perdu la partie. Mais il ne devait pas abandonner pour autant, il n'avait jamais abandonné et ne perdrait pas tous ses principes face à une femme. Au contraire, elle en valait largement plus la peine que d'autres causes pour lesquelles il avait refusé d'abandonner. C'est pour ça que même si Mayra ne lui laisserait que voir de la colère, il préférait supposer que derrière se trouvait autre chose, c'était mieux ainsi. Elle était donc face à lui, bras croisé après avoir relâché une infime partie de ce qu'elle devait avoir à dire. Sa voix se fit entendre tant un voisin jetait un œil dans l'entrebâillement de sa porte. A peine Alex avait-il prononcé quelques mots qu'elle parla de suite.

Rentres.

C'était clair. Il entra sans broncher alors qu'elle s'était écartée. Il ne souhaitait pas la contrarier. Il arrivait dans la pièce en regardant rapidement comment était les choses. Les choses n'étaient pas tout à fait pareil, mais il sentait encore l'ambiance qu'il y avait eu avant. Finalement, tout n'avait pas forcément changé. Puis le fait que Mayra l'ai laissé entré lui suggéra que peut-être elle voulait savoir ce qui s'était passé, ce qui, à son sens, pouvait être bon signe. Enfin, tout ça n'était qu'espérance pour l'instant, les choses étaient beaucoup plus compliquées qu'elle n'en avaient l'air. Alex ne trouvant les mots pour parler du ravaler ses larmes pour être sûr de pouvoir parler clairement. Pendant tout ce mois, la présence de Mayra à ses côtés lui avait horriblement manqué, il voulait tous les jours retourner la voir et s'excuser pour tout ce qu'elle avait pu endurer, mais il ne pouvait pas, son passé l'avait rattrapé et il ne pouvait pas se permettre de lui faire du mal. Il avait choisi la solution qui lui paraissait la meilleure pour Mayra, mais elle ne le savait pas et Alex était presque sûr qu'elle ne le comprendrait pas. C'était uniquement face à elle que tout ce qu'il avait pu contenir jusqu'ici voulait sortir et faire une apparition visible. Une action de son cerveau pour montrer à Mayra qu'il se sent coupable ? Après tout, cette machine était tellement compliquée que c'était bien possible. Enfin voilà, il avait fini par trouver les mots, et sans trop réfléchir à ce qu'il disait, il laissa sa langue parler pour essayer d'exprimer tant bien que mal se qu'il voulait dire. Il se dit alors, la phrase finie, quand celle de Mayra commença, qu'il aurait sérieusement du réfléchir au choix des mots qu'il avait utilisé. Mayra répondit illico et Alex se disait que de toute façon, vu la haine qu'elle semblait avoir pour lui, elle aurait trouvé de toute façon des paroles tout aussi violente à lui envoyer, peu importe le vocabulaire qu'il aurait choisi.

Ce qui était amusant c'est qu'il avait imaginé cette scène des centaines de fois. Il se voyait en train de dire le discours le plus magnifique de sa vie et Mayra devait le pardonner, il y aurait eu effusion de larmes et ils auraient fini par s'embrasser, Alex rythmant leurs enlacements par des « Excuse moi ». Mais la scène n'était pas vraiment allé comme il le voulait. Bien sûr il avait vu la gifle venir, il avait aussi espérer qu'elle le laisse entrer, mais uniquement après qu'il ait déballer l'ultime début de ce qu'il avait à dire. Mais bon, l'heure n'était plus à la prévision, mais à l'improvisation. Les choses n'étaient pas comme elles auraient pu l'être dans le plan qu'il avait prévu, alors il fallait enchaîner. Enfin, ce n'était pas tout à fait un plan, il n'avait pas de « plan » pour sa façon de laisser Mayra l'écoutait, ce n'était pas le genre de sujet où on avait un plan à émotion qui pourrait convaincre n'importe qui. Il avait plus de respect pour Mayra et s'était dit qu'elle serait la maîtresse du jeu ce jour là, qu'elle choisirait comment se déroulerait le tout.

Tu as raison tu es égoïste Alex. Si tu m’avais vraiment aimé tu serais venu me parler de tes soucis au lieu de partir et de m’envoyer un sms. Aujourd’hui tu viens me raconter tout ça juste histoire de soulager ta conscience, y’a rien de plus... Que veux-tu que cela me fasse maintenant ? Tu m’as quitté, tu m’as fait souffrir et je ne vois pas vraiment ce que ça pourrait changer.

Il avala sa salive silencieusement. Il était clair que Mayra n'avait aucune idée de ce qui s'était passé. Il y avait un point évident qui montrait qu'elle n'avait aucune idée de ce qu'il avait réellement fait. Il ne l'avait pas quitté, pas dans leur relation amoureuse. A son sens, il n'y avait eut qu'un seul moment où il avait quitté quelque chose, c'était quand il était physiquement parti et qu'il avait du laisser Mayra seul. Mais il ne l'avait pas moralement quitté pour lui. Il n'avait cessé à un seul moment de penser à elle, chaque jour il se disait que c'était pour Mayra qu'il devait faire ça, pour qu'elle soit en sécurité quand il reviendrait. C'était pourquoi il avait cogné chaque mec qui avait osé faire la moindre allusion à elle, et qu'il n'avait pu laisser une seule autre femme l'approcher. Mais bon, si elle l'écoutait il pourrait lui raconter. Alex ne trouva mieux que répété son nom, pour qu'elle le laisse parler.

Allez, vas-y, craches le morceau. S’il faut ça pour que tu me foutes la paix.

Alex leva légèrement les sourcils, choqué. Elle n'était tout de même pas obligé d'autant exprimé sa haine ! Il avait enduré des souffrances qu'il n'avait jusqu'à maintenant jamais enduré, il avait du vivre avec le fait qu'il avait délaissé sa petite amie dont il était follement amoureux pour la protéger, il avait du accepter le fait qu'à son retour, quand il l'aura mise en sécurité, elle ne voudrait plus de lui, il avait vécu avec une haine pour lui même d'avoir laissé Mayra dans le noir et seule, sans lui. Il s'était détesté de lui faire du mal mais il avait trouvé ça nécessaire car jamais il n'aurait pu la voir mourir pour lui. Il se demandait si Mayra souhaitait vraiment entendre l'histoire qu'il avait à lui raconter, où si elle voulait, comme elle le disait, qu'il dégage. Il se frotta la tempe droite avec ses deux et s'essuya rapidement les yeux avant qu'ils ne laissent échapper un soupçon d'émotion supplémentaire. Il suffisait peut-être simplement de lui raconter cette histoire, et de partir. C'était peut-être la meilleure solution. Il saurait que Mayra connaîtrait la vérité et pourrait partir sans s'en vouloir encore plus. Il était temps...

Deux jours avant le SMS. Je me dirige vers l'Agence Ford pour aller te chercher, à une heure où tu devais avoir fini ton service. Je ne t'avais pas prévenu de ma venue. Je suis donc en cette direction quand je vois que deux Honda noire sont derrière moi depuis déjà quelques rues. Par précaution, et par paranoïa, je les sème dans les rues, roulant un peu vite. Puis quand je commence à m'approcher de l'Agence et que je remarque qu'elles sont de nouveau derrière moi, j'accélère et ne m'arrête pas, de peur que si ces gens voulaient me faire du mal, ils s'en prennent à toi... Je continue à avancer, essayant de nouveau de les semer, mais le trafic à Los Angeles autour de 18h/19h est vraiment impossible. Je me dirige vers les montagnes et arrive à provoquer l'accident de l'un des deux. Puis, sans que je ne vois la chose arriver, c'est l'autre qui me rentre dedans, envoyant nos deux voitures s'écraser contre un mur. Je crois qu'il est mort et commence à me diriger vers chez moi. Mais je décide d'aller jusque chez toi finalement. Je prend une voiture et avance vers ton quartier quand je vois que je suis de nouveau suivi. Ces mecs étant trop organisés dans la ville, je fonce jusqu'à la sortie Est et me dirige vers des plaines où je pourrais facilement savoir à qui j'ai à faire. Finalement, ils m'ont coursé pendant près de trois heures jusqu'à ce que je décide d'aller à Las Vegas, là où je serais en sécurité. Seulement, j'avais peur que tu viennes me voir chez moi, et j'avais peur qu'ils sachent où j'habite. Je ne savais pas quoi faire d'autre que de t'envoyer un SMS qui te donnerait tellement de haine pour moi que ça aurait été la dernière de tes idées de venir chez moi.


Il marqua une petite pause. Il ne prit même pas la peine de regarder si Mayra affichait un air de mécontentement, de désintéressement, de compassion ou quelque soit l'air qu'elle pouvait avoir. Il devait raconter son histoire, sans prendre compte de ce qu'elle en pensait. APRES, il verrai ce qu'elle en pense, parce que demander l'avis de quelqu'un en plein milieu d'une histoire n'est pas une bonne idée.

Je passe donc environ 2 semaines là bas avant qu'un ancien type de mon ancien gang chez qui je dormait vienne me voir pour me dire qu'ils ont trouvé les mecs qui ont fait ça. Seulement, je leur dit que je ne veux rien leur faire, parce que toute cette violence, ces tueries et fusillades, c'était quelque chose que j'avais essayé d'oublier. Il a comprit et j'ai choisit de partir, essayer de m'éloigner de la ville pour ne pas être mêlé à ça. Je voulais aller te voir mais c'était trop risqué, non seulement pour moi, mais si en plus ils découvraient qu'il y avait quelqu'un qui comptait pour moi, ça aurait seulement été une question de temps avant qu'ils ne t'attrapent... Je suis allé dans un endroit des plus secrets, là où j'ai toutes mes voitures cachées avec d'autres objets de très grandes valeurs. Je ne te l'ai jamais montré, bien que c'était dans mes plans. C'est un hangar dissimulé au coeur du désert du Nevada... Enfin, je passe donc mon temps à me cacher, sans cesse en train de penser à toi. Puis un jour où je décide de m'approcher de la ville, il y a trois jours, les voilà qui reviennent. Mes potes ont réussi à les choper et je ne sais pas ce qu'ils leur ont fait, mais ils m'ont garanti que je serais tranquille. Je suis revenu ce matin et j'ai attendu pendant des heures garé dans une ruelle un peu plus loin, sans savoir si venir ici était le bon choix ou non...

Il marqua de nouveau une pause montrant qu'il n'avait pas tout à fait fini.

J'ai passé un mois, blessé, martyrisé par un gang ennemi, cherché, caché, constamment en fuite, avec de la haine pour moi même de t'avoir abandonné, un mois à courir pour ne pas me faire attrapé, un mois à avoir la constante crainte de tomber sur des mecs qui me découperaient avec des machettes, sûrement l'un des pires mois de toute ma vie et par dessus tout, je te voulais à mes côtés pour m'en sortir, mais non, je ne pouvais pas prendre le risque de te faire du mal, car j'aurais donné ma vie pour toi.. J'ai vu la mort passé plusieurs fois, et ce que j'avais en tête à chaque fois, c'était toi... Mayra...


Il prit une inspiration. Il avait les larmes aux yeux mais sa voix restait constante. Il sentait, après le récit de ses péripéties, que chaque blessure lui faisaient plus mal les unes que les autres. Il revoyait comment il avait eu chacunes d'elles. Le crash en voiture, les coups dans les rues, les entraînements qu'il avait eu pour mieux se défendre... Tout ça était lié. Il était complètement détruit, tant physiquement que moralement. Il ne savait pas si ce qui allait sortir de sa bouche était quelque chose qu'il fallait dire, mais il ne put le contenir et laissa échapper ces quelques mots qui signifiaient tant pour lui...

Je t'aime...

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MessageSujet: Re: Une longue et douloureuse histoire   Une longue et douloureuse histoire EmptyLun 12 Avr - 23:24


xXx

Non je n’avais aucune idée de ce qui s’était passé. Je n’avais aucune idée de ce qu’il pouvait bien avoir au fond de son cœur et de sa tête car il m’avait éjecté de sa vie. Il m’avait tout simplement viré car il pensait surement qu’il avait raison de le faire mais je ne voyais pas pourquoi je lui sauterais dans les bras alors qu’il revenait soudainement un mois plus tard. Il avait peut-être les meilleures raisons du monde pour être parti mais moi je ne pouvais pas comprendre. Je n’avais pas envie de comprendre. Pourquoi faudrait-il que je lui facilite la tâche ? Peut-être avait-il souffert, peut-être avait-il regretté, peut-être avait-il dû se cacher quelque part et, plus je voyais son état, et plus je me disais que c’était surement une raison comme celle-ci mais, moi, j’avais eu 3o jours ! 3O JOURS !!! Pour penser au vide qu’il avait laissé et à devoir me reprendre en main ma vie sans LUI ! J’étais une jeune femme entière ! Mon père ne lui avait-il pas dit que ma mère avait été pareille ?! Elle avait été toute seule toute sa vie et, un jour, elle était tombée amoureuse de mon père et elle n’avait aimé que lui jusqu’à ce qu’elle meurt. Il n’y avait eu que lui car elle l’avait décidé ainsi et Matthew, mon père, avait toujours su qu’une relation avec une femme comme elle était une relation fusionnelle. On ne vivait pas pour soi-même mais on vivait pour deux et donc on prenait les décisions à deux. J’étais pareille.

J’avais aimé Alex dès que je l’avais croisé dans ce couloir au Campus. Contrairement à toutes mes autres relations nous avions pris le temps de mieux nous connaitre avant de sortir ensemble et j’avais pensé qu’il était réellement celui qu’il me fallait. Il était doux sans être totalement passif, c’était un vrai homme… Il avait eu une vie un peu compliquée mais je m’en moquais tant qu’il lâchait tout cela… La seule chose qui pouvait être tendue entre nous était le fait qu’il continue ses courses de voitures alors que je n’étais pas rassurée pour lui mais j’étais partie du principe qu’il fallait faire des concessions dans une histoire d’amour et je n’étais pas forcément la jeune femme la plus facile au monde donc…. On avait commencé une douce relation et, soudainement, du jour au lendemain, il était parti. Parti je ne sais où en me laissant toute seule. Si j’étais aussi en colère aujourd’hui et non pas en train de me prendre la tête ou bien de me morfondre c’était tout simplement parce que ce n’était pas dans mon caractère de m’écouter et que j’avais eu des amies pour me secouer quand je n’allais pas bien. Aujourd’hui il était de nouveau devant moi et non je ne montrais pas mes émotions car j’étais blasée de tout cela et que je n’avais pas envie de me laisser atteindre par mes sentiments. Je n’avais pas envie de tout perdre encore une fois.

Le fait de ranger mon mac, d’aller me chercher ma canette, me perdit de garder mon calme car je n’avais envie de me montrer autrement qu’énervée et blasée devant Alex. Je n’avais pas envie qu’il voit un autre sentiment sur mon visage et j’étais peut être pas un mannequin mais je savais le faire. Surement un petit quelque chose de rester de longues heures avec Monroe ou avec un allemand de ma connaissance… Bref… Je revins pour me poser contre la table du salon sans quitter Alex du regard. Il était clair qu’il ne s’était pas attendu à ma réaction car je voyais dans son regard qu’il était assez incrédule et c’était exactement ce que je désirais. Je bus une gorgée de mon coca avant de croiser de nouveau mes bras sur ma poitrine en attendant qu’il se lance dans sa grande explication qui, une fois finie, me permettrait de lui dire que je n’avais plus jamais envie de le voir… Oui oui c’était réellement ce que je pensais.
    « Deux jours avant le SMS. Je me dirige vers l'Agence Ford pour aller te chercher, à une heure où tu devais avoir fini ton service. Je ne t'avais pas prévenu de ma venue. Je suis donc en cette direction quand je vois que deux Honda noire sont derrière moi depuis déjà quelques rues. Par précaution, et par paranoïa, je les sème dans les rues, roulant un peu vite. Puis quand je commence à m'approcher de l'Agence et que je remarque qu'elles sont de nouveau derrière moi, j'accélère et ne m'arrête pas, de peur que si ces gens veuillent me faire du mal, ils s'en prennent à toi... Je continue à avancer, essayant de nouveau de les semer, mais le trafic à Los Angeles autour de 18h/19h est vraiment impossible. Je me dirige vers les montagnes et arrive à provoquer l'accident de l'un des deux. Puis, sans que je ne voie la chose arriver, c'est l'autre qui me rentre dedans, envoyant nos deux voitures s'écraser contre un mur. Je crois qu'il est mort et commence à me diriger vers chez moi. Mais je décide d'aller jusque chez toi finalement. Je prends une voiture et avance vers ton quartier quand je vois que je suis de nouveau suivi. Ces mecs étant trop organisés dans la ville, je fonce jusqu'à la sortie Est et me dirige vers des plaines où je pourrais facilement savoir à qui j'ai à faire. Finalement, ils m'ont coursé pendant près de trois heures jusqu'à ce que je décide d'aller à Las Vegas, là où je serais en sécurité. Seulement, j'avais peur que tu viennes me voir chez moi, et j'avais peur qu'ils sachent où j'habite. Je ne savais pas quoi faire d'autre que de t'envoyer un SMS qui te donnerait tellement de haine pour moi que ça aurait été la dernière de tes idées de venir chez moi. »
Comme toujours l’histoire d’Alex était totalement farfelue mais ce n’était pas parce que je lui en voulais que je n’étais pas capable de le croire. Je ne savais comment il faisait pour se mettre toujours dans ce genre d’histoire mais il était clair que, finalement, son passé venait de le rattraper sans qu’il puisse y faire grand-chose. Maintenant il y avait quand même quelque chose qui continuait de revenir sans cesse dans mon esprit et que je ne pouvais oublier… Une chose qui faisait toute la différence pour moi et qui m’empêchait de lui pardonner pour l’instant… Même s’il avait surement en effet fait cela pour mon bien… Car ce n’était pas parce qu’on n’était pas venue me tuer physiquement que je n’avais pas souffert pour autant. Oui c’était peut-être exagéré mais c’était comme ça. Pour moi les choses auraient peut-être été aussi douloureuses si j’avais été au cœur de cette histoire mais, au moins, j’aurais été aux côtés de l’homme que j’aimais…
    « Je passe donc environ 2 semaines là-bas avant qu'un ancien type de mon ancien gang chez qui je dormais vienne me voir pour me dire qu'ils ont trouvé les mecs qui ont fait ça. Seulement, je leur dit que je ne veux rien leur faire, parce que toute cette violence, ces tueries et fusillades, c'était quelque chose que j'avais essayé d'oublier. Il a compris et j'ai choisi de partir, essayer de m'éloigner de la ville pour ne pas être mêlé à ça. Je voulais aller te voir mais c'était trop risqué, non seulement pour moi, mais si en plus ils découvraient qu'il y avait quelqu'un qui comptait pour moi, ça aurait seulement été une question de temps avant qu'ils ne t'attrapent... Je suis allé dans un endroit des plus secrets, là où j'ai toutes mes voitures cachées avec d'autres objets de très grandes valeurs. Je ne te l'ai jamais montré, bien que ce fût dans mes plans. C'est un hangar dissimulé au cœur du désert du Nevada... Enfin, je passe donc mon temps à me cacher, sans cesse en train de penser à toi. Puis un jour où je décide de m'approcher de la ville, il y a trois jours, les voilà qui reviennent. Mes potes ont réussi à les choper et je ne sais pas ce qu'ils leur ont fait, mais ils m'ont garanti que je serais tranquille. Je suis revenu ce matin et j'ai attendu pendant des heures garé dans une ruelle un peu plus loin, sans savoir si venir ici était le bon choix ou non... »
Je soupirais longuement à ce second discours en passant mes mains sur mon visage histoire de souffler et en laissant apparaitre pour la première fois que j’étais réellement malheureuse de toute cette histoire mais je me repris en m’éloignant légèrement car je n’avais pas envie qu’il me touche. Je n’avais pas envie de me laisser avoir aussi facilement. Certes il avait souffert et je voulais bien y croire. Il n’aurait pas dû vivre tout cela et j’en étais sincèrement désolée pour lui mais cela n’empêchait que, pour l’instant, je ne voyais pas toujours pas pourquoi j’avais dû me faire repousser comme cela. Ne pas venir me voir je pouvais le comprendre mais cela ne l’empêchait pas de me téléphoner ou de m’envoyer un sms pour me dire qu’il allait bien… Il m’aurait dit qu’il partait pour le boulot et m’aurait tenu au courant que je n’aurais rien su et nous serions encore ensemble aujourd’hui. Oui ok je ne croyais pas du tout à ce que j’étais en train de raconter car je préférais la franchise mais j’étais un peu paumée depuis quelques instants là donc j’essayais juste de faire le point sur tout ce qu’il était en train de me raconter...
    « J'ai passé un mois, blessé, martyrisé par un gang ennemi, cherché, caché, constamment en fuite, avec de la haine pour moi même de t'avoir abandonné, un mois à courir pour ne pas me faire attraper, un mois à avoir la constante crainte de tomber sur des mecs qui me découperaient avec des machettes, sûrement l'un des pires mois de toute ma vie et par-dessus tout, je te voulais à mes côtés pour m'en sortir, mais non, je ne pouvais pas prendre le risque de te faire du mal, car j'aurais donné ma vie pour toi.. J'ai vu la mort passé plusieurs fois, et ce que j'avais en tête à chaque fois, c'était toi... Mayra... »
Je me retournais vers lui en étudiant les blessures que je voyais de visible en me doutant bien qu’il était dans un sale état sous ses vêtements. Mon regard trahit une certaine inquiétude à cela mais je restais cependant à distance en entourant mon corps de mes propres bras avant de frissonner légèrement. C’était con j’avais froid… Ne voulant pas trahir le fait que c’était surement à l’intérieur que j’avais froid, je récupérais un pull que je passais avant de laisser mes manches recouvrir mes mains et je refermais de nouveau mes bras autour de moi avant de reporter son regard sur Alex.
    « Je t’aime… »
    « Je sais. »
Ce fut les deux premiers mots qui sortaient de ma bouche le début de l’explication d’Alex et ce n’était pas pour me vanter que je les sortais. J’étais réellement consciente qu’il m’aimait et ce qu’il venait de m’expliquer ne le prouvait que trop bien mais ce n’était pas pour autant que je bougeais… Je ne le quittais pas des yeux…
    « Ce que tu ne comprends pas, Alex, c’est que ça ne fait pas tout.... »
Pour une fois j’avais parlé d’une fois relativement posé et cela montrait bien ô combien cela me tenait à cœur car moi qui était toujours emportée, je prenais sur moi pour ouvrir le dialogue. Oui j’avais pensé que je le foutrais à la porte dès qu’il aurait terminé son explication mais il était trop important pour moi pour que je le fasse. Et puis j’avais envie que les choses soient claires entre nous pour passer à autre chose. J’avais l’impression que si je le mettais à la porte soudainement j’allais rester avec quelque chose de planter dans le cœur et je n’en avais pas envie. Max avait raison, il fallait que je dise tout ce que j’avais sur le cœur et les explications d’Alex m’avait donné à réfléchir.
    « Tu as voulu me protéger de ton ancienne vie et du fait qu’on pouvait s’en prendre à moi mais, là, tu as juste protégé mon père, Alex. Oui tu as protégé mon père de perdre sa fille car tu ne te rends pas compte que toutes les douleurs physiques que j’aurais pu enduré à cause d’eux ou bien à tes côtés sont largement aussi douloureuses que celle que j’ai reçu en recevant son sms un beau matin alors que je me disais que j’allais pouvoir passer le week end avec l’homme que j’aimais. Je n’ai pas envie de faire dans le mélo et tu sais que c’est pas mon genre… Tu ne compterais pas pour moi je t’aurais déjà fait manger la porte avec les gonds… »
Un petit sourire amère sur les lèvres, je passais ma main dans mes cheveux en me disant que je l’avais déjà fait d’ailleurs x)…
    « Ce que je ne peux comprendre c’est que tu ne m’aies pas expliqué. Tu aurais pu m’envoyer un sms pour me dire ce qui t’arrivait, tu m’as bien envoyé un sms pour me dire que tu me quittais alors tu aurais pu m’expliquer. Je ne sais pas dire si j’aurais été capable de rester sagement à la maison en attendant de savoir si j’allais te revoir un jour mais j’aurais eu l’impression d’avoir le choix au moins. M’aimer est bien. Prendre en compte mon existence -et pas seulement physique- dans ta vie est mieux. Une relation c’est à deux, pas tout seul… »
Comprenait il ou pas ?

xXx
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MessageSujet: Re: Une longue et douloureuse histoire   Une longue et douloureuse histoire EmptyMar 4 Mai - 1:16

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Voilà. Tout était dit. Enfin, presque tout. Elle ne connaissait pas les plus sordides détails de l'histoire, les choses les plus horribles, les détails qui feraient frémir. Tous ces gens morts, tous ces blessés, tous ces affrontements. C'était digne d'un film américain. Mais ces films étaient bien tirés de vérités à la base. Cette vérité, Alex l'avait vécu. Il avait traversé cette épreuve. C'était un risque qu'il avait choisit de prendre en rejoignant un gang, en participant à des courses de voitures. C'était la vie qu'il avait choisit un jour et même s'il voulait la changer, elle serait toujours derrière lui, à le doubler quand tout irait bien. C'était comme ça qu'il devait vivre. Maintenant, il avait expliqué à Mayra. Il avait donné les raisons de son absence, les clés du mystère qu'il avait posé à son départ, il avait révélé l'intrigue. Il espérait de tout son coeur que Mayra comprenne. Déjà, il espérait bien sûr qu'elle le croît. C'est vrai, l'histoire était très compliquée, très farfelue, mais pourtant bien vraie. Et c'était tout à fait compréhensible que Mayra n'en croit pas un mot. Mais il avait comme le sentiment qu'au fond d'elle, elle devait avoir encore une semblant de confiance en lui. Bien sûr elle ne compterait plus sur lui, mais il avait l'impression qu'elle attachait un peu d'importance à ce récit. Peut-être qu'elle y croyait. Peut-être pas. Il était indécis. Jean-Claude Germain avait dit : « Là où le passé est indéfini, le futur imprécis, l'aujourd'hui demeure indécis. », c'était ça. Il ne savait pas. Ne pas savoir. C'était ce que Mayra avait ressenti pendant tout un mois. Pas étonnant qu'elle lui en veuille autant. Lui aussi n'avait pas su ce qu'elle devenait, mais il savait au moins une chose, il la mettait en sécurité. Il regardait le sol. Chaque souvenir lui faisait brûler ses blessures. Séquelles de ce qu'il avait enduré, ceci lui rappelait à chaque fois qu'il l'avait fait pour elle...

Je t'aime.

Je sais.

Voilà quelque chose qui avait au moins le mérite d'être su. Dans toutes ces incertitudes, voilà quelque chose qui faisait bien opposition. Mais bon. Ça avait été bref. Comme si c'était quelque chose qu'il fallait mieux directement passer. Un sujet qu'il fallait éviter peut-être. C'est vrai, après tout, elle ne voulait peut-être pas l'entendre. Elle pourrait prendre ça comme le seul argument qu'il avait pour s'excuser de ce qui s'était passé. Elle pourrait croire que c'est tout ce qu'il avait à dire pour sa défense. Elle pourrait aussi se dire qu'elle l'avait aimé elle aussi mais que c'était justement l'amour qu'il lui avait apporté qui l'avait tant fait souffrir. Bah oui, s'il n'avait été qu'un ami, elle n'aurait pas tant souffert. Or, là, il avait été son amant, et elle l'avait sûrement aimé, alors...alors c'était beaucoup plus difficile d'aborder le sujet.

Ce que tu ne comprends pas, Alex, c'est que ça ne fait pas tout...


Oh. Mayra avait rompu avec son air très énervé qu'elle avait eu avant. Et puis, elle avait prononcé son nom. Doucement il était sorti de sa bouche. Rien que ça lui avait retourné le coeur. Il sentait un noeud dans son estomac. Il ne savait pas ce qu'il se passait là. Il avait l'impression de ne rien comprendre à ce qui se passait. Il n'avait pas le contrôle de choses, comme depuis un moment, et il n'aimait pas ça, ça le rendait nerveux. Il ne savait ni ce qui allait se passer, ni ce que pensait l'autre moitié. Il n'avait pas l'habitude de prévoir toute sa vie à l'avance, comme le feraient certains, mais il aimait savoir où il allait de temps en temps. Il ouvrit la bouche pour parler, mais elle reprit la parole. Il ne voulait pas la vexer et surtout pas l'empêcher de parler et d'exprimer, de dire ce qu'elle avait à dire, dire ce qu'elle avait sur la conscience et sur le coeur. Elle avait sûrement attendu ce moment depuis très longtemps. Sûrement qu'elle avait attendu le moment où elle pourrait dire tout ce qu'elle avait à dire, dire les choses qu'elle avait ressenti pendant ce mois, le détruire moralement et mentalement en s'exprimant. Oh oui, elle en était capable. C'était logique. Alex avait toujours voulu et voulait encore que le meilleur pour Mayra. Certes, la quitter comme ça n'avait pas été la meilleure chose, mais au final elle était saine et sauve, en vie. Mais il suffit qu'elle dise qu'elle allait mal, qu'elle souffrait ou quoique ce soit, et bien sûr il se sentait mal, mal de la faire quand même souffrir. Alors, Mayra pouvait le détruire rien qu'en parlant, là, maintenant.

Tu as voulu me protéger de ton ancienne vie et du fait qu’on pouvait s’en prendre à moi mais, là, tu as juste protégé mon père, Alex. Oui tu as protégé mon père de perdre sa fille car tu ne te rends pas compte que toutes les douleurs physiques que j’aurais pu enduré à cause d’eux ou bien à tes côtés sont largement aussi douloureuses que celle que j’ai reçu en recevant son sms un beau matin alors que je me disais que j’allais pouvoir passer le week end avec l’homme que j’aimais. Je n’ai pas envie de faire dans le mélo et tu sais que c’est pas mon genre… Tu ne compterais pas pour moi je t’aurais déjà fait manger la porte avec les gonds… Ce que je ne peux comprendre c’est que tu ne m’aies pas expliqué. Tu aurais pu m’envoyer un sms pour me dire ce qui t’arrivait, tu m’as bien envoyé un sms pour me dire que tu me quittais alors tu aurais pu m’expliquer. Je ne sais pas dire si j’aurais été capable de rester sagement à la maison en attendant de savoir si j’allais te revoir un jour mais j’aurais eu l’impression d’avoir le choix au moins. M’aimer est bien. Prendre en compte mon existence -et pas seulement physique- dans ta vie est mieux. Une relation c’est à deux, pas tout seul…


Il sentait son coeur battre de plus en plus vite au fur et à mesure qu'elle parlait. Il voulait exploser. Quelque chose était absolument évident maintenant. Quelque chose qui venait de détruire tout le mois horrible qu'il venait de passer. Tout ce qu'il avait fait et pensé pendant un mois venait de tomber à l'eau, de s'auto-détruire avec de simples paroles. Le doute n'était plus là. Il savait ce qu'elle pensait, et c'était ça qui avait tout changé. Oui, cette chose qui venait de le bouleversé en plus haut point, c'est que Mayra avait raison. Il regardait aujourd'hui ce qu'il avait fait, et il voyait à quel point il avait été égoïste, il avait fait du mal. Oui, elle l'avait dit, il le savait, il avait fait plus de mal qu'elle n'en aurait eu s'il lui avait expliqué. Il s'était lui même déçu. Il était complètement retourné, son visage pouvait en témoigné. On pouvait voir qu'il venait de penser à quelque chose qui l'horrifiait. On pouvait voir qu'il venait de réaliser quelque chose. Mayra devait savoir qu'il comprenait ce qu'elle disait. Il ne pouvait plus rien dire, il était paralysé. Il avait presque mentalement tué la femme qu'il aimait. Maintenant, il aimerait revenir en arrière et s'arrêter à l'Agence Ford pour la prendre dans sa voiture et l'emmener avec lui, qu'elle parte l'accompagner pour lutter et venir à bout de cette Mafia. Mais c'était fait maintenant. Il n'y a qu'un seul passé, et un unique présent. Mais non, il ne fallait pas qu'il laisse tombé, il ne fallait pas qu'il parte et aille se ronger lui même de l'intérieur pour ce qu'il avait fait, pourrir seul dans son coin. S'il y avait bien une chose qui n'était pas unique, c'était le futur. Il y avait une infinité de futur. Il reprit ses esprits et parlait d'un ton calme et clair. Ceci traduisait très bien qu'il était maintenant très perturbé, Mayra devait le savoir, après tout ce temps.

Mayra. Tu as raison. Je viens de réaliser tout ce que je t'ai fais. J'ai été le plus grand des égoïstes et je t'ai clairement, et involontairement, écarté de ma vie, alors que je voulais que tu en fasses toujours parti. J'ai fais sûrement la plus belle connerie de ma vie. Ma vie qui était tellement plus agréable avec toi, tellement que je n'arrive pas à savoir pourquoi j'ai fais ça. Je n'ai pas d'excuses. Je suis coupable. Hélas, je ne le réalise que maintenant et je ne peux pas refaire le passé. Je suis capable de tout retenir en une seconde, mais j'ai il m'a fallu un mois pour comprendre ce que je faisais. Maintenant je sais. Le doute n'est plus et je te comprends. Je comprends pourquoi tu a réagis comme ça. Je comprends que tu me haïsses maintenant. Depuis le début, j'avais tort. Mais je n'ai pas de regret pour ce que j'ai fais. Je n'ai jamais de regrets. Je croyais faire le bien pour toi à ce moment là, c'est important. Mayra. De tout mon coeur, je te présente mes excuses les plus sincères.

Il s'arrêta un court instant. Il avait l'impression d'avoir parlé pendant des heures. Il y avait un silence pesant. Ses blessures chauffaient.

Mais le futur est encore à construire. Je ne sais pas où je vais cette fois, j'espère ne pas me perdre. Mais dans mon futur, je te vois. Ici à Los Angeles tu as été un Ange, celui qui m'a accueilli à mon arrivée. Depuis des années tu as été la meilleure chose qui me soit arrivé et je ne t'en serais jamais assez reconnaissante. Mais dans mon futur, je te vois. Je veux construire ma vie avec toi à mes côtés. Et je veux être à tes côtés dans ta future vie. Je veux t'épauler, je veux t'aider et être là pour te protéger, à ta manière cette fois ci. Tu l'as dit, l'amour que j'ai pour toi ne fera pas tout. Mais je sais qu'il est assez puissant pour faire beaucoup. Et moi, je ferais le reste. Pour toi. Pour nous...


Il regarda le sol, le regard plein de désespoir. Il avait cru en chaque mot qu'il avait prononcé. Son coeur avait parlé, pas sa bouche. Il ne savait plus quoi dire, tout avait été dit peut-être. Il versa une dernière larme qu'il vit s'écraser au sol. C'était la seule qui était sortie de son oeil depuis des années. Elles avaient toutes été coincées là, dans le creux de ses yeux. Il releva le regard, les yeux rouges, remplies de toute la pitié du monde, vers Mayra. Il été sûr de faire horriblement pitié et ne souhaitait pas donner un telle image. Il ne voulait pas que Mayra le pardonne parce qu'il faisait pitié. Il secoua rapidement la tête en fermant les yeux et reposa son regard sur elle. Il ne laissait plus passer ses émotions. Il passa une main sur son crâne et se frotta le menton. Le temps semblait s'être arrêté autour de lui. Comme si Dieu lui donnait une chance de réfléchir à ce qu'il devait faire. Alex l'enverrait chier, Dieu n'avait rien fait pour lui jusqu'à maintenant, il ne ferait rien maintenant. Mayra avait toutes les cartes en main, la balle était dans son camp, Alex, lui, ne pouvait plus rien faire, sauf subir.

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